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Page:Brillat-Savarin - Essai historique et critique sur le duel, 1819.djvu/136

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Ce n’est pas qu’il n’y ait dans le Code un article qu’on pourrait appliquer, et qui prononce une amende ; mais les maîtres y échappent par la rapidité de leur course, et les cochers, par le crédit des maîtres.

Les piétons, espèce utile et innocente (innocuous), ne seront jamais à l’abri que sous l’égide d’une loi qui prononcera la confiscation inévitable de la voiture et des chevaux, toutes les fois qu’il y aura mort ou fracture.

Trente ans d’expérience ont dû apprendre qu’il faut quelque chose de plus qu’un simple intérêt pécuniaire, pour modérer une impétuosité si meurtrière.

Je recommande cette note à tous ceux qui ont quelque influence sur la préparation des lois.

§. XIV.

Le tolle général, crié depuis peu contre le duel, doit faire espérer de voir disparaître aussi ces épées auxquelles le dernier gou-