Page:Brillat-Savarin - Essai historique et critique sur le duel, 1819.djvu/27

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et l’opinion régnante. On y lit ces expressions remarquables :

« Mais tant s’en faut que nous ayons obtenu notre louable désir, que lesdits duels ont été depuis plus fréquens à notre extrême regret, et non moindre mépris des commandemens de Dieu et des nôtres ; ce que nous avons remarqué procéder d’une fausse et erronée opinion de longue main conçue et trop enracinée ès cœurs de la noblesse de notredit royaume, qui a toujours eu l’honneur plus cher que la vie, de ne vouloir demander ni pouvoir rechercher raison d’une injure reçue, par autre voie que par celle des armes, sans flétrir sa réputation et encourir note de lâcheté et faute de courage, singulièrement ès cas qu’elle s’imagine ne pouvoir être suffisamment réparés que par les armes..........

» Et d’autant que par l’indiscrétion et malice des uns, les autres sont quelquefois si grièvement outragés, qu’il leur semble