Page:Brillat-Savarin - Essai historique et critique sur le duel, 1819.djvu/42

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peu raisonnable que de ne pas se contenter de l’éclaircissement qu’on lui aura donné de bonne foi, et qu’il veuille obliger celui de qui il croira avoir été offensé de se battre contre lui, celui qui aura renoncé au duel pourra lui répondre en ce sens ou autre semblable : qu’il s’étonne bien que sachant les derniers édits du roi, et particulièrement la déclaration de plusieurs gentilshommes, dans laquelle il s’est engagé publiquement de ne point se battre, il ne veuille pas se contenter des éclaircissemens qu’il lui donne, et qu’il ne considère pas qu’il ne peut ni ne doit donner ou recevoir aucun lieu pour se battre, ni même lui marquer les endroits où il le pourrait rencontrer, mais qu’il ne changera rien à sa manière ordinaire de vivre ; et généralement tous les autres gentilshommes pourront répondre que, si on les attaque, ils se défendront, mais qu’ils ne se croient pas obligés à aller se battre de sang-froid, et contrevenir ainsi formellement aux édits