plus fortement articulé pour exprimer le mépris, et quelquefois un mépris tellement profond qu’on peut le montrer sans conséquences.
Or, on ne peut pas donner un démenti plus formel à celui qui nous méprise, qu’en nous mettant sur la même ligne que lui, en lui soutenant que nous ne le craignons pas, parce que nous sommes aussi braves, et en nous montrant prêts à affronter la mort pour l’en convaincre. C’est donc parce que toutes les réparations que prononce la loi n’ont point ce degré d’évidence populaire, c’est parce qu’elles ne peuvent pas produire un effet égal à cet acte personnel de l’homme offensé, que l’opinion publique s’en est reposée sur lui, et lui en a laissé le soin.
Ce défaut d’équivalent, cette impossibilité morale d’effacer le mépris est véritablement le point sensible de la difficulté, et quoiqu’il n’ait peut-être, du moins à notre connaissance, été aussi précisément signalé,