qualités du Panégyrique de Trajan, sans en avoir les défauts.
Madame Viot avait une bonté de cœur parfaite, et une facilité de caractère charmante. C’est à ses soins que Madame Duboccage dut la pension qu’elle obtint du Gouvernement sur la fin de sa vie. Madame Viot est morte lo 19 thermidor an 10, à la Ramière, près Bagnols.
VOLLANGE, ( Madame DE) a publié : le Génie, épître ; 1774, in-8⁰. — Le Bonheur des Peuples, poëme au Roi ; 1774, in-8º. — Les Beaux-Arts, poëme qui a concouru pour le prix de l’Académie Française ; 1775. in-8⁰.
W.
WARENS (DE LATOUR, Baronne DE) naquit `en 1699 dans le pays de Vaud, et mourut à Chambéry en 1759. Elle dut presque tous ses malheurs à une trop grande sensibilité. Ses parens` n’approuvèrent point le choix que son cœur avait fait d’un époux ; ils la forcèrent de se marier avec un homme qu’elle n’aimait pas, et qu’elle abandonna. Étant allée habiter Annecy, elle y embrassa la religion catholique, en 1726. L’activité de son esprit lui fit faire plusieurs entreprises qui la ruinèrent ; mais l’infortune n’altéra point sa gaîté. Elle était d’un caractère doux, et d’une sensibilité excessive pour les malheureux. Un inconnu arrivait-il chez elle avec l’ombre de quelque talent, elle s’intéressait à lui : écrivains, poëtes, artistes, tous étaient également accueillis. Ses bienfaits firent souvent des ingrats ; on regrette de trouver sur cette liste le nom de J. J. Rousseau : il