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trouve, comme dans les romans de ce tems-là, des longueurs et même quelques invraisemblances. — Nouvelles, ou Mémoires historiques, Paris, Barbin, 1693, 2 vol. in-12. — Mémoires de la cour d’Angleterre, Paris, 1695, 2 vol. in-12. Ses Mémoires ne présentent que des aventures galantes et romanesques. On s’aperçoit, en les lisant, qu’elle écrivait dans un tems où la manière des auteurs espagnols était quelquefois substituée à celle du bon goût. — Les Contes des Fées, Paris, Barbin, 1698, 8 tom. en 4 vol. in-12. Ces contes ont eu plusieurs éditions. S’il est vrai qu’Homère ait emprunté pour plaire la ceinture de Vénus, on peut dire que les Fées ont prêté à Madame d’Aunoy leur baguette, pour enchanter ses lecteurs. « On peut mettre de l’art et du goût jusques dans ces frivolités puériles. Madame d’Aunoy, ajoute Laharpe, est celle qui paraît y avoir le mieux réussi ; elle y a mis l’espèce d’intérêt dont ce genre est suspeptible, et qui dépend, comme dans toute fiction, d’un degré de vraisemblance conservé dans le merveilleux, et d’une simplicité de style convenable à la petitesse du sujet. » — Le comte de Warwick, Paris, 1903, 2 vol. in-12. Ce roman a le double mérite d’instruire en amusant, Quoique les évènemens soient de l’invention de l’auteur, le fond de l’histoire est conservé avec assez d’exactitude. — Quelques vers français. On lui attribue un recueil en 5 volumes, appelé le Recueil de Barbin.



AURORE. (Mademoiselle) Ce nom rappelle une jeune personne de l’académie de musique, qui, à l’âge de 14 ans, fit paraître dans le Mercure, en 1779, une épître en vers, pleine de gråce et de fraicheur. On trouve dans le même journal ( 1782) une autre épitre, et une pièce de vers de