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in-12. Cette pièce eut seize représentations. Elle est dédiée à Mme la duchesse de Bouillon, par une épître en vers. Dans la préface, l’auteur se plaint qu’on veut lui ôter la gloire de son ouvrage, en l’attribuant à un autre. Voici l’approbation de Fontenelle : « J’ai lu, par ordre de Monseigneur le Chancelier, Arrie et Pœtus, et j’ai cru que l’impression en pourrait être aussi agréable au public, que la représentation l’a été. » Ceux qui ont reproché à Mademoiselle Barbier d’avoir défiguré l’histoire dans cette tragédie, ont sans doute oublié qu’elle n’a fait que mettre à profit les prérogatives que se sont arrogées les auteurs dramatiques. Elle est la seconde personne qui ait mis au théâtre l’intéressant sujet d’Arrie et de Pœtus. — Cornélie, mère des Gracques, tragédie, jouée le 5 avril 1703, Paris, Pierre Ribou, 1703, in-12. Cette pièce, reçue avec de grands applaudissemens, eut six représentations. L’auteur la dédia à S. A. R. Madame, par une épître en vers. Quoique cette tragédie ne soit pas sans défaut, elle tient le premier rang parmi celles de ce nom, composées tour-à-tour par Garnier, Hardy et Fuzelier. – Thomiris, tragédie, mise sur la scène le 23 novembre 1706, Paris, Pierre Ribou, 1707, in-12. Cette pièce eut six représentations. Elle est dédiée à Madame la duchesse du Maine, par une épitre en vers. Le choix du sujet de cet ouvrage décèle une femme qui n’était occupée que de traiter des faits qui pussent honorer son sexe. Cependant on ne peut s’empêcher de convenir qu’il eût été possible de faire un choix plus heureux ; car, si Thomiris est célèbre par ses victoires, elle l’est aussi par sa cruauté, et si Mademoiselle Barbier, en mettant cette princesse sur la scène, eût pu ne l’envisager que sous le premier point de vue, elle n’eût point manqué son but. La barbarie qui