Page:Brisset - Le mystère de Dieu est accompli.djvu/38

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son existence. Mais quand je t’aurai prouvé que mon mystère est caché dans ta bouche ; que c’est là que j’ai scellé le livre de vie, d’après lequel doivent être jugés les vivants et les morts ; que nul homme n’a compris ni la Bible, ni la parole, ni Dieu ; ni n’a même pensé que la parole fut la puissance cachée de Dieu, le fils unique semblable au père qui est la Pensée éternelle, identique à la Parole ; quand tu auras vu qu’il n’est nulle science plus simple, plus naturelle, plus intelligible, plus à la portée de l’ignorant comme du savant ; comprendras-tu que je suis partout, toujours, constamment, et que nul ne peut avoir une idée nouvelle, si je ne la lui donne ?

Alors, ô Homme, tu sauras que ton esprit est partie intégrante de Dieu, comme ta main est partie intégrante de ton corps ; et de même que ta main doit mourir avec ton corps, ton âme est appelée à vivre avec moi, le vivant, si tu m’aimes, jusqu’aux siècles des siècles. Alors aussi tu seras entré dans la vie éternelle.

Voiles, déchirez-vous

Ô merveilles de la création ! ô splendeurs de la puissance divine ! Pi, toi qui es de toute éternité, par quelles mystérieuses voies tu as amené le limon de la terre à se transformer en chair ; par quelle sublime progression tu as conduit la chair à comprendre l’esprit et tu as amené sur ton trône, auprès de toi, ô Dieu puissant ! la boue que tu as sortie de la fange ! Tu t’es fait chair et la chair te bénit ; toutes les créatures viendront et se prosterneront devant toi, la terre sera remplie de ta connaissance (Ésaïe, 11-9.) Ô Éternel, que personne de souillé n’entre dans ton temple ; c’est le saint des saints que tu ouvres à l’humanité pardonnée, pardonnée par le sang du Christ, ton bien-aimé. Ô lecteur, sanctifie-