Page:Brisset - Le mystère de Dieu est accompli.djvu/66

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Ce tableau comprend tous les éléments de la langue primitive, pour toutes les langues. Il est établi surtout en vue de la langue française ; mais si des sons simples, de voyelles ou de consonnes, ne s’y trouvaient pas pour une autre langue, ils peuvent y être ajoutés sans plus, leur valeur première étant de toute rigueur une de celles ci-dessus. On doit donc bien se graver en l’esprit la valeur des sons de ce tableau, suivant la manière dont ils sont orthographiés. Cette valeur, comme on doit bien s’en rendre compte, est toujours une des suivantes : aie, ai, au, haut, est ; peux, l’ai, ce, jeu, c’est. Cette immense simplicité nous dispense de toute grammaire primitive.

On voit que les formes : ge, ke, se, we, xe n’entrent pas dans le tableau des consonnes, où elles feraient double emploi avec : je, que, ce, ve et xe avec qce, gze. L’x est une consonne composée.

L’orthographe ne modifie en rien la prononciation des sons vocaux ou des consonnes. Ainsi : os, hos, ost se prononcent au, haut ; leux, l’heu, leu, l’eust se prononcent le et s’élident, en ce qui concerne la prononciation, devant une voyelle, comme le fait le. L’analyse d’un mot en montre la formation sans en changer sensiblement la prononciation.

Puisque tous les mots sont dans la bouche, ils ont dû y être mis sous une forme sensible, avant de prendre une forme spirituelle. Tout mot, dans son analyse première, comporte donc l’idée de prendre au bec, et nous savons que la force sexuelle seule obligea d’abord à pousser tout premier cri. Les cris de la grenouille n’entrèrent dans la parole qu’après avoir été saisis au bec sous cette forme sexuelle.

Nous allons maintenant analyser, d’après ce tableau unique, toutes les syllabes premières, et aussi de nombreux mots, de la langue française, et par conséquent, les syllabes de presque toutes les langues :