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Formation des personnes

Le premier ancêtre ne parlant que poussé par les feux sexuels, parlait de son sexe, la troisième personne, dont on parle, mais qui ne parle point.

Il en parlait à la seconde personne qu’il tutoyait en l’appelant vers son sexe, c’est pourquoi les anges ou les amis intimes se tutoient dans les langues naturelles, et les démons dans leurs argots.

Quand l’esprit se comprit et que l’ancêtre ne trouvait point à qui parler, il se parla à soi-même et la troisième personne devint la première, l’homme devint un membre viril.

La première personne du pluriel prit naissance dans le langage de ceux qui s’accouplaient, ainsi que la troisième. La seconde fut employée par celui qui présidait aux accouplements, car les démons avaient souvent besoin d’un tiers qui facilitât le mariage.

Toutes les personnes ont donc débuté par être des personnes à qui on parlait. Les Italiens parlent à la troisième personne du singulier, les Allemands à la troisième personne du pluriel. Qu’est-ce que je dis ? Que faisons-nous ? s’adressent, à l’occasion, à la seconde personne. Ainsi, toutes les personnes sont encore, en certain cas, des personnes à qui on parle. On ne parle pas sans parler à quelqu’un ; si on se parle à soi-même, c’est que chacun de nous est double.

Formation des noms ou substantifs

Les noms des différentes parties du corps humain ont d’abord été donnés aux sexes. La première tête est celle du membre. Ces noms se sont portés sur les autres parties par extension ou parce qu’on les offrait au bec pour être mangées. Tous les travaux se firent d’abord avec le bec et tout ce qui se rapporte