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La Plainte de Silvio
En traversant la vallée
Et les monts couverts de bois,
Une voix douce et voilée
Jusqu’à notre âme est allée.
La douce et touchante voix !
« Entendez-vous, dit mon guide,
Le chant du pauvre Silvio ?
Lorsqu’en sa prison humide
Il chante, oh ! sa voix timide
Dans mon cœur trouve un écho.
— À la voix qui te supplie
Pourtant tu n’obéis pas ;
Et ta mère l’Italie,
Par ses bourreaux avilie,
En pleurant te tend les bras ! »