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Les trois Douleurs


Dans son jardin il prit trois fleurs,
Puis, en versant trois fois des pleurs,
Il me parla des trois douleurs.
 
« Ah ! criai-je, il faut que tu m’aides !
Prêtre, apprends-moi les trois remèdes
Aux durs pensers dont tu m’obsèdes.

— Non, dit-il, apprends à souffrir ;
Car la fleur du corps doit mourir,
La fleur de l’esprit se flétrir.

« Mais oublions ce qui se fane,
Si le cœur n’a rien de profane.
Et garde sa fleur diaphane ! »


15 août 1841.



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