Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques I-II, Lemerre.djvu/218

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série de travaux si chers à mes instincts et à mes sentiments.

Ce n’est donc pas sans larmes qu’écrivant ce résumé sur les bords de l’Izol, je regarde le doux fleuve et que, non loin d’ici, j’invoque l’Aven, l’Ellé, le Létâ, et les îles, les landes, les villages, tous les lieux que j’ai si souvent chantés.

Doux pays, en effet, qui dans sa vérité m’offrait une synthèse naturelle et religieuse si opposée aux turbulences de notre temps. De là toute ma poésie : elle n’a eu d’autre but que d’adoucir, de fortifier, de consoler.

Quant à la formule générale de la poésie même, celle-là du moins sur laquelle, dès le premier jour, je m’appuyais, on la trouvera, comme conclusion, dans la Poétique nouvelle.


30 novembre 1854.



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