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Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques III-VII, Lemerre.djvu/115

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Des nains sous les men-hîrs volent, guerriers d’Arvor,
Vos haches de silex et vos bracelets d’or !

II

Ces crimes sont anciens. Quand, pontife suprême,
Sixte Quatre portait le triple diadème,
Dans la nuit, un savant du collège romain
Suivait, noble Appius, ton antique chemin.
Deux serviteurs, vêtus comme lui d’une robe
Dont l’immense capuce aux regards les dérobe,
L’escortaient. Arrivé non loin de Métella,
Le vieillard s’arrêtant dit aux jeunes : « C’est là ! »
Et leurs pieux, leurs leviers brisèrent avec rage
Le dur ciment romain encor durci par l’âge.
Un marbre se leva sous leurs triples efforts.
Eux, comme des larrons, dans ce palais des morts
D’entrer !… Sous la lueur d’une lampe d’opale
Une femme dormait calme, élégante et pâle,
Des roses à la main et souriante encor.
Et ses longs cheveux noirs ornés d’un réseau d’or.
Sur la couche d’ivoire artistement polie
Étaient gravés ces mots : À ma fille Tullie.
Le vieillard défaillit à ce glorieux nom :
« Fille de Tullius ! amour de Cicéron ! »
Il sentait près de lui l’ombre de ce grand homme,
Dans la morte il voyait le symbole de Rome.

III

Après quinze cents ans, oui, dame, c’était vous !
À l’heure de donner un fils à votre époux,