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Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques III-VII, Lemerre.djvu/37

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Sans dire, le rusé, car ils sont tous ainsi,
Que des regards bien vifs le provoquent ici.
Mais, femme, je serai l’appui d’une autre femme.
Oui, fermière, mettez votre espoir dans la dame…
Plutôt, belle Nola, sans autre malin tour.
Fiez-vous à Primel, croyez à son amour.
Du noble journalier amie et confidente,
Je sais comme en son cœur luit votre image ardente,
Hélas ! et que ses yeux maintes fois ont pleuré,
En voyant le chemin qui mène vers Corré. »

Debout, le mendiant attendait sous la porte :
« Mon brave homme, partez ! le jour baisse, n’importe.
Marchez toute la nuit, marchez encor demain !
Votre sac est rempli, ne tendez pas la main.
Cette lettre, par vous fidèlement remise,
C’est un mois de bonheur pour votre tête grise.
Puis, mon service fait en ce lointain pays,
Quand moi-même j’aurai regagné nos taillis,
Venez, sans peur du chien, heurter à ma demeure :
Chez moi vous trouverez chaque jour, à toute heure
(Et j’engage en mon nom la maîtresse du lieu),
Votre pain sur la table et votre place au feu ! »




CHANSONS DE PRIMEL


Monsieur Flammik


Ô Flammik, malin clerc, où l’esprit seul foisonne,
Vous avez contre vous lancé la mouche à miel ;