Page:Brizeux - Œuvres, Les Bretons, Lemerre.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHANT SEPTIÈME

LES LUTTEURS.


Ça se rend à la fête : joyeuses bravades de Lilèz et de sa bande. — Le plaisir après la moisson. — Luttes de Scaer. — Affluence et rivalité des paroisses. — Le fermier Hoël ouvre la lice. — Lutte des enfants. — Lutte générale. — Grand prix du bélier. — Tal-Houarn et Lan-Cador. — Chant des lutteurs. — La danse s’ouvre. — Loïc et Anna. — Hélène et Lilèz. — Le meunier Ban-Gor et le petit tailleur. — Tout le bourg danse. — Ce qui se disait sous la feuillée.


« Sitôt que mon cheval s’élance pour la course,
Le prix, disait Ronan, déjà sonne en ma bourse.
— Voyez mes souliers neufs, reprit Léna, voyez !
Danseuse a-t-elle mis jamais plus fins souliers ?
— Et ce tissu de chanvre ! ajoutait un troisième :
Là-dessous un lutteur vaincrait le diable même.
— Eh bien ! cria Liiez, pour renchérir sur tous,
Coureurs, danseurs, lutteurs, seul j’irai contre vous. »
 
Oh ! qu’ils s’en vont joyeux à cette triple fête !
Après les foins rentrés, après la moisson faite,
Lorsque, trois mois durant, et suant jusqu’aux os.
On a fauché, coupé, battu sans nul repos.