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NOTICE

SUR BRIZEUX[1]




I

Les poésies d’Auguste Brizeux paraissent ici pour la première fois dans leur complet et harmonieux ensemble. L’auteur de Marie et des Bretons était sur le point de rassembler lui-même ses œuvres, de réunir maintes pages dispersées, de publier quelques pièces inédites, de grouper enfin tous ses poèmes dans un ordre qui reproduisit le développement de son inspiration, lorsque la mort surprit le moissonneur et l’empêcha de lier sa gerbe. Il avait, en mourant, légué à deux de ses amis, à M. Auguste Lacaussade et à celui qui écrit ces lignes, le soin d’achever sa tâche interrompue ; nous pouvons dire que nous n’avons rien négligé pour accomplir ce pieux devoir. Brizeux avait d’éminents confrères en poésie qui l’appréciaient, qui l’aimaient tendrement, et qui, en se chargeant de cette publication, en eussent augmenté l’éclat ; il suffit de citer M. Auguste Barbier, M. Alfred de Vigny, M. Sainte-Beuve, M. Emile Deschamps, M. Victor de Laprade. Si l’on s’étonnait de voir nos modestes noms associés à celui du chantre de la Bretagne, nous répéterions simplement ces mots charmants de La Fontaine parlant de sa collaboration avec Maucroix : « Une ancienne amitié en est la cause. »

  1. Cette Notice a été publiée en tête de l’édition de 1860.