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d’extermination, en lui demandant le succès des machinations infernales.

Cette opiniâtreté cessera sans doute, en indiquant qu’elle se rallie à la haine de notre ennemi.

Exposons les conséquences de cette opiniâtreté.

Son effet est d’inspirer le mépris pour les lois et les magistrats chargés de leur exécution ; elle tend à relâcher cette morale publique, qui forme le lien de la subordination sociale. Dès que les cérémonies religieuses ont l’initiative, les formalités des lois sont inutiles ; on a les signes d’une religion, on est membre d’une secte, mais on est privé de ces titres précieux qui peuvent seuls conférer la possession d’état, déterminer le rang qu’on tient dans la société, et fixer les droits des familles.

Ces agens de discordes doivent apprécier l’inutilité constante de leurs efforts ; leur but principal a été la réoccupation des domaines nationaux. Sans doute quelques ames faibles ont pu se laisser par fois ou séduire ou épouvanter ; mais en général, on peut dire que dans des tems de lumières, il est impossible d’arracher, avec la religion, des propriétés qu’on