acte de pouvoir, réformer ce qui devait l’être, et se préparer à la lutte contre l’empereur, s’il revenait victorieux de la coalition qui se préparait contre lui au dehors ; en même temps, ne lui rien refuser de ce qu’il jugerait nécessaire à la défense du pays, et ne prendre à son égard aucune initiative d’attaque personnelle.
En me portant pour candidat, sans faire étalage de mes principes et de mes intentions, je n’en fis pas non plus mystère. Ni les électeurs de Bernay, ni ceux d’Évreux, ne me trouvèrent assez bonapartiste. Les collèges électoraux de l’ancien Empire avaient été maintenus par l’acte additionnel ; je ne leur convins pas et je m’en affligeai sans m’en étonner. L’administration fut pour moi moins exclusive. Le préfet me seconda de son mieux : il est vrai que ce préfet était mon ancien camarade, Maurice Duval, dont j’aurai plus tard occasion de parler ; mais M. Quinette, que je n’avais jamais vu, M. Quinette, ancien régicide, alors commissaire impérial en mission extraordinaire, seconda les efforts du préfet, et, chargé de pourvoir aux vacances dans le conseil général du département, me nomma proprio motu, ce que j’acceptai fort à l’étourdie.
Je ne tardai pas, en effet, à me trouver placé