Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/361

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Italie. Lord Burgersh, aujourd’hui lord Westmoreland, représentait son pays auprès du grand duc de Florence. Il était bon homme et bon musicien plus que toute autre chose. Lady Burgersh était jeune, aimable et bienveillante ; elle tenait un assez grand état de maison. La légation d’Autriche venait après la légation d’Angleterre. M. et madame d’Appony préludaient au rôle qu’ils ont joué si longtemps en France. Ils étaient l’un et l’autre diplomates de profession, c’est-à-dire à peu près étrangers à tout ce qui n’était pas formalité et convention.

La légation de France comptait pour si peu, que je ne me rappelle même pas quel en était le titulaire. Je ne me souviens pas non plus du nom que portait le ministre de Russie, si tant est qu’il y eût un ministre de Russie. De Russes, il n’en manquait pas.

La société indigène se réunissait le matin, en petit comité, chez la comtesse d’Albany, et le soir était consacré aux réunions nombreuses, bals, concerts, raouts, etc.

La comtesse d’Albany, née comtesse de Stolberg, veuve du dernier des Stuarts, veuve d’Alfieri, sans l’avoir jamais épousé, liée, je ne sais jusqu’à quel