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AVANT-PROPOS


Je ne donnerai point à cet humble récit le nom pompeux de Mémoires, moins encore le nom dangereux de Confessions. Il faut être saint Augustin pour édifier en révélant sa vie intérieure, ses erreurs et ses fautes, ses combats et ses misères ; peut-être même est-il permis de penser que le livre d’un grand docteur n’est pas toujours lu selon l’esprit qui l’a dicté, et qu’on y cherche trop souvent ce qu’il y déplore. Il faut être Rousseau pour se complaire à raconter ce qu’il raconte et pour en tirer vanité je crois, comme lui, plus que lui peut-être,