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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/196

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21. Lorsqu’une gravure se trouve seule dans une page, elle se place toujours du côté du chiffre ou folio, c’est-à-dire vers les marges extérieures, à moins qu’elle ne se rencontre avec une lettre ornée, auquel cas, dans les pages paires, la gravure est placée dans la marge intérieure.

22. De deux gravures se trouvant dans la même page, la première est placée du côté du folio (marge extérieure) ; la deuxième, à l’opposé (marge intérieure).

23. Dans les dictionnaires, les lexiques, et en général dans tous les ouvrages où les matières sont rangées par ordre alphabétique, les figures sont toujours placées sur la droite du texte, afin de ne pas rompre l’ordre alphabétique.

24. Entre deux gravures, habillées ou non, figurant dans une même page, deux ou trois lignes de texte sont obligatoires, à moins d’impossibilité.

25. À la rigueur, lorsque l’emplacement nécessaire pour loger plusieurs lignes de texte fait défaut, la légende de la première gravure peut être considérée comme suffisante pour isoler deux gravures l’une de l’autre.

26. L’habillage a lieu avec un nombre de lignes déterminé par la ligne de blanc placée au-dessus de la gravure, par la hauteur de la gravure elle-même, et par l’importance de la légende accompagnée des blancs de pied et de tête.

Le calcul de cette hauteur est toujours tenu légèrement plus faible, de 1/2 point ou même 1 point, que celui du texte lui-même : la raison en est, qu’au serrage de l’imposition le texte se comprime quelque peu, alors que le bois supportant la figure est rigide.

27. Pour le calcul de l’habillage, les gravures se justifient toujours en hauteur sur un nombre exact de lignes du texte comptées en points :

    dessus la gravure semble anormal, et le retour de la fin de la ligne au début de la ligne suivante déroute le lecteur.

    Aux inconvénients qu’une telle disposition présente pour le lecteur, il faut ajouter les difficultés nombreuses d’espacement avec lesquelles le typographe est toujours aux prises. Malheureusement la volonté de l’auteur, qui se préoccupe souvent fort peu de ces considérations, est là, et il faut s’y conformer. Tel n’était point cependant l’avis de V. Breton qui écrivait : « Aucune des deux dispositions n’est bonne et ne saurait être employée. Quand il se trouve une vignette à insérer dans une page à une seule colonne, il n’y a qu’une chose à faire : si la vignette est suffisamment large et ne laisse pas à droite et à gauche un blanc trop choquant, ne pas l’habiller ; si la vignette est trop petite, et qu’on ne veuille pas perdre de place, il n’y a qu’à la placer à droite ou à gauche de la page, selon le cas. »