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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/222

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passer pour définitif ». Si la perfection, si le définitif n’ont pas été atteints, c’est qu’ici, comme en toute autre chose, rien n’est définitif : en dépit de tous les jugements le progrès poursuit sans cesse sa lente évolution ; un objet estimé parfait est toujours dépassé par un autre objet déclaré plus parfait.

a) Le plus simple, et sans doute aussi le plus ancien, des serrages mécaniques est le « serrage système Marinoni à noix », appelé parfois serrage à crémaillère.

Ce modèle de serrage est essentiellement composé de coins en fer, de divers genres, dont le biseau, d’une inclinaison générale de 1 pour 10 environ, est muni de dents. La partie rectiligne de ces coins s’applique le long de la réglette en bois bordant la garniture ou la composition ; sur le côté opposé, ou biseau proprement dit, roule une noix ou pignon dont les entailles engrènent dans les dents du biseau. La noix et le coin sont indépendants l’un de l’autre ; une clé à T à bout carré, s’engageant dans la noix, placée entre la bande du châssis et le biseau, aide à mouvoir la noix le long de la crémaillère. Le serrage a lieu progressivement par le simple mouvement de la noix sur la crémaillère.

Ce type de serrage comporte un certain nombre de dispositifs : 1° les dents occupent le biseau entier, dont la longueur varie de 0m,10 à 0m,15 environ ; 2° une sorte de plate-forme supporte le biseau et se prolonge de chaque côté au delà de celui-ci de 2 à 3 centimètres : c’est le modèle renforcé : bien que les dimensions de la crémaillère soient égales à celles du modèle ordinaire, la pression produite par le serrage se trouve cependant répartie sur une étendue plus considérable de la composition, grâce à la plate-forme support ; 3° deux ou même trois biseaux sont réunis sur un support commun dont la face rectiligne, parfaitement dressée, s’applique pour le serrage sur des réglettes en bois ; la longueur du support varie, suivant les constructeurs, de 5 en 5 ou de 2 en 2 centimètres, afin de s’adapter à tous les formats de châssis ; selon le nombre des biseaux et la longueur du support, un intervalle plus ou moins grand sépare chaque crémaillère ; ces biseaux combinés sont, dès lors, analogues aux grands et aux petits biseaux en bois ; l’emplacement de chaque crémaillère semble calculé pour une répartition rationnelle, sur l’ensemble de la composition, de la poussée produite par le serrage de la noix ; 4° la combinaison de deux biseaux opposés réunit sur un même support une double crémaillère : quelle que soit la longueur de ce type, 0m,15 ou 0m,80, le serrage, en raison de la disposition, s’effectue exclusivement à l’aide de deux noix ou pignons : si pour les dimensions moyennes de 0m,35 à 0m,55, ce nombre de deux noix est suffisant, il