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1o En égyptiennes, appelées, suivant les circonstances, larges, serrées, compactes ou allongées :

2o En normandes ou romains gras :

3o En doriques, avec la plupart du temps pour chacun d’eux leurs italiques correspondants.

e) Enfin, le caractère gothique, le premier qui ait servi à l’impression, encore en usage pour les impressions de texte courant dans les pays de langue allemande et Scandinave, d’où il tend toutefois à disparaître pour faire place aux caractères elzévir et genre anglais.

Les caractères courants de labeur se désignent ordinairement par le nom du fondeur et le numéro de son album, qui tous deux suivent l’indication du corps. On dit :

7 Turlot n° 9 ;
9 Didot n° 75 ;
10 Elzévir anglais Turlot n° 6.


CARACTÈRES DE TITRES


Dans le genre classique, les caractères de titres peuvent, eux aussi, malgré leur grande variété, se ramener à trois familles : romaine, égyptienne, antique :

a) Les romaines, et dans cette catégorie rentrent les types elzévirs, sont caractérisées par des gras plus ou moins pleins et des déliés maigres.

Les romaines se subdivisent en initiales classiques, bretonnes, serrées, ordinaires, larges, effilées, anglaises, modernes, etc.

Parfois, pour certains de ces caractères les fondeurs ne gravent point de lettres bas de casse ; les lettres ne comportent dès lors aucun talus ou latéral ou de pied et de tête, et elles sont utilisées surtout pour les titres et les annonces[1].

  1. Anciennement ces lettres étaient appelées lettres de deux points, parce que, placées au début d’un texte, elles embrassaient deux lignes de ce texte. De nos jours le terme initiales