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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/564

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49. Un certain nombre d’autres expressions latines[1] sont, à l’encontre de la logique, fréquemment employées par les auteurs dans des ouvrages en langue française :

passim, abrégé pass., çà et là,
apud, ab ap., chez,
nota bene, ab N. B., notez bien, prenez bonne note,
opere citato, ab op. cit., ouvrage cité,
opere laudato ab op. laud., ouvragé mentionné,
post scriptum, ab P. S., après l’écrit[2],
loco citato, ab loc. cit., passage indiqué, cité,
loco laudato, ab loc. laud., passage mentionné,
id est, ab i. e., c’est-à-dire[3].

50. Sur les tableaux de peinture, sur les gravures ou les dessins, sur les statues, sur les motifs et les monuments d’architecture, sur des objets disparates, on rencontre les abréviations suivantes, précédées ou suivies du nom de l’artiste :

delineavit, abrégé del. (… a dessiné),
sculpsit, ab sc. ou sculp. (… a gravé),
pinxit, ab pinx. (… a peint),
invenit, ab inv. (… a trouvé, a inventé),
scripsit, ab scrip. (… a écrit).

51. L’abréviation etc. (et cætera, et le reste), bien que représentant une expression latine, est toujours, dans un texte romain, composée également en romain.
---- Elle ne doit jamais figurer au début d’une ligne.

a) Après une citation en italique dans un texte romain, comme après un titre d’ouvrage en italique, l’abréviation etc. se compose en italique, si par le sens elle appartient au texte ou au titre en italique :

Parmi les ouvrages qui peuvent faire les délices des gens aventureux, on peut énumérer le Valeureux Don Quichotte de la Manche, ou l’Histoire de ses grands exploits, faits d’armes, fidèles amours, etc.

  1. Il ne semble pas utile de donner ici une liste même sommaire des abréviations latines ; celles-ci ne paraissent pas comporter l’irrégularité de composition que l’on rencontre dans l’emploi des abréviations françaises.
  2. Ces expressions latines et celles qui suivent ont été, en raison de la fréquence de leur emploi, considérées à tort par nombre d’auteurs comme francisées ; leurs abréviations sont dès lors presque constamment composées en romain ; exprimé au long, le terme nota bene est mis, suivant certains, en romain, suivant d’autres en italique ; les mots post scriptum, considérés comme une expression française, sont toujours en romain et réunis par un trait d’union.
  3. Voir, sur ces abréviations, l’observation du paragraphe 3 précédent.