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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/659

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§ 2. — Mise en pages


189. La mise en pages des pièces de théâtre en vers n’offre aucune difficulté spéciale, sauf les inconvénients qui résultent des jeux de scène, des coupures de vers, des interlocuteurs et de l’obligation de ne point séparer deux rimes plates de même catégorie.

190. Les interlocuteurs placés en vedette au milieu de la justification peuvent suivre et précéder le texte sans autre blanc que l’interligne habituelle du reste du texte :

Son nom ? Veux-tu savoir le mien également ?

JEAN-ROBERT

Ce vieillard m’a maudit ! Pourquoi cette pensée
Revient-elle toujours lorsque je l’ai chassée ?

Cette disposition, toutefois, ne doit être prise que dans des circonstances exceptionnelles, manque de place ou autre : elle est peu esthétique.

191. Un usage plus fréquent est de séparer l’interlocuteur, du texte qui suit, par une ligne, une demi-ligne de blanc ou seulement une interligne supplémentaire, le blanc placé au-dessus du nom étant toujours tenu légèrement plus fort, de 1, 2 ou 3 points, que le blanc placé au-dessous :

ÉMILIE

La mienne se flétrit, si César te veut croire.

CINNA

Et la mienne se perd si vous tirez à vous
Toute celle qui suit fie si généreux coups.

192. Un nom d’interlocuteur ne peut être placé seul en pied de page, avec ou sans jeu de scène, alors que le texte qui lui appartient est rejeté à la page suivante.
xxxx Le nom doit être joint à son texte et reporté à la page qui suit, en blanchissant légèrement et régulièrement à chacun des interlocuteurs de la page ; — ou, au contraire, une partie du texte ou le texte entier, suivant les cas, doit être ramené dans la même page que l’interlocuteur en resserrant de la quantité nécessaire, sans que cependant il puisse y avoir trop disparité de blanc avec les pages voisines.