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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/967

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tant une canalisation sur laquelle est branché le robinet, avec tuyau flexible, qui la relie au clavier.

9. La disposition générale de ce clavier est la suivante :
xxxx Les touches ou clefs sont réparties sur deux cadres symétriques séparant le banc de clefs en deux moitiés, droite et gauche (fig. 5), qui s’enlèvent et s’échangent instantanément. Ces bancs de clefs s’adaptent directement sur deux autres cadres, amovibles et interchangeables également, dénommés châssis intermédiaires. Ces « intermédiaires » constituent en réalité le perfectionnement le plus important que présente le clavier modèle D, car ce sont eux qui permettent de changer à volonté la disposition du châssis-matrices sans modifier en quoi que ce soit l’ordre des touches.
xxxx Pour prendre un exemple, lorsqu’on veut passer du dispositif n° 1, à trois caractères (romain, italique et petites capitales), au dispositif avec italique et gras, il est simplement nécessaire de remplacer l’intermédiaire de droite par celui qui est affecté à ce dernier dispositif.
xxxx Un châssis intermédiaire est constitué essentiellement par la réunion de lames de combinaisons ou lames intermédiaires, dont le nombre est égal à celui des touches du banc de clefs correspondant. Chacune de ces lames intermédiaires présente, en un point convenable de son bord supérieur, un talon qui se trouvera attaqué par la touche dont cette lame sera l’organe transmetteur et, le long de son bord inférieur, deux dents dont les positions détermineront précisément la combinaison de perforation nécessaire à l’enregistrement du caractère figuré sur cette touche, quel que soit son emplacement dans le châssis-matrices ; là réside tout le secret de l’infinie variété de groupements de caractères que ce dispositif ingénieux permet de réaliser !

Il serait bon, pour l’instant, de jeter un coup d’œil sur la manière dont les changements de position successifs des matrices sur le moule sont contrôlés, sur la fondeuse, par la bande perforée par le clavier. On a vu, page 947, que les matrices, au nombre de 225, sont groupées dans leur châssis sous la forme d’un carré, qui en comporte quinze rangées dans chaque sens ; les rangées longitudinales, parallèles aux glissières du châssis, sont dénommées « colonnes » et contiennent chacune des matrices donnant des caractères d’une même épaisseur (un nombre déterminé d’unités, de 5 à 18, tandis que d’une colonne à l’autre cette épaisseur augmente ou diminue ordinairement d’une unité) ; les rangées transversales ont été appelées « lignes ».
xxxx Admettons que le repérage de chaque ligne et de chaque colonne de matrices soit assuré par une perforation particulière, à l’exception de la quinzième colonne (celle de 18 unités) et de la quinzième ligne, qui correspondent dans ces deux directions à la position de repos ou de limite de course du mécanisme, il en résultera immédiatement :