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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/976

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cadratins, par le déplacement de la crémaillère des ems et de son index O devant l’échelle en question, en même temps que la position occupée à chaque instant par cet index renseignera le compositeur sur le nombre d’ems et de demi-ems restant disponibles dans la ligne en cours. On doit ajouter que, lorsque la dent de droite du levier d’arrêt G, prise comme, repère, est, au repos, en concordance avec un des traits gravés sur la roue C, l’index O se trouve exactement en face d’une des divisions de l’échelle des ems M.
xxxx La course de la crémaillère des ems E est variable entre 2 ems environ et 65 ems et se règle par le moyen d’un curseur de butée, déplaçable sur la glissière K (fig. 10), qui la guide et que l’on aperçoit sur la figure 1, sous la forme de deux cornes qui servent à le manœuvrer, se présentant sur cette glissière à un centimètre de son extrémité gauche. Un bouton micrométrique permet d’ajuster la position de ce curseur à une unité près.
xxxx Lors de la mise en route d’une composition au clavier, l’opérateur doit d’abord s’enquérir de la désignation des caractères choisis pour ce travail et de leur dimension de set ; ensuite, la justification lui ayant été indiquée en cicéros et demi-cicéros, il devra convertir celle-ci en cadratins, demi-cadratins et unités du set. Cette valeur sera immédiatement trouvée sur un barème nommé Tableau d’équivalents de cicéros, fourni avec les machines. Ce tableau donne, dans chacune de ses colonnes verticales, correspondant aux différents sets, et en regard des justifications par demi-cicéros, le nombre de cadratins, demi-cadratins et unités sur lequel devra être justifié le curseur de butée pour déterminer à la fondeuse la justification demandée.
xxxx Ainsi, par exemple, un travail devant être exécuté en série Ronaldson 10-10, de set 9 3/4, sur 21-cicéros, on trouvera sur le Tableau d’équivalents, à l’intersection de la colonne de set 9 3/4 et de la ligne correspondant à 21 cicéros, la valeur : 27 cadratins et demi, plus une unité. Si cette composition doit être faite, par contre, en Moderne large, série 7-12, de set 12, le tableau indiquera, pour cette même justification de 21 cicéros, une valeur de 22 cadratins, plus 7 unités. Si on choisit finalement ce dernier genre de caractères, l’opérateur ajustera alors son clavier sur cette mesure, le munira d’un tambour de justification de set 12, puis, ayant frappé une touche rouge quelconque, du rang inférieur de préférence, pour assurer à la fondeuse l’amenée en galée de la dernière ligne qui se présentera (tout ceci se trouve expliqué plus loin), il sera prêt à commencer son travail.
xxxx Supposons que le texte qu’il doit composer débute comme suit : « La Monotype est une remarquable machine… »
xxxx Comme il s’agit de la première ligne d’un paragraphe, il frappera d’abord la touche du cadratin ; ensuite la lettre L capitale, etc. Ouvrons ici une parenthèse. On a vu, page 958, qu’il existe, en connexion avec les poinçons de repérage des colonnes de matrices, un certain nombre de palettes oscillantes K, F (fig. 9 et 10), appelées arrêts de calibrage, dont le rôle est de limiter exactement la course de la crémaillère d’unités D suivant la valeur du caractère frappé. Le premier de ces arrêts de calibrage, en commençant par la gauche, détermine un avancement de 4 dents de la roue, autrement dit l’enregistrement de 4 unités, cette quantité représentant l’épaisseur des types les plus minces, tandis que le dernier arrêt sur la droite permet l’enregistrement de 21 dents ou unités, dimension des caractères les plus larges. D’autre part, étant donné