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tion très énergique et très brusque du diaphragme pendant que la glotte se trouve fermée. Les matières du rumen et du réseau rapprochées du cardia et suffisamment délayées se précipitent, par suite de cette aspiration, dans l’orifice béant de l’œsophage. Immédiatement, une contraction du pilier droit du diaphragme, en coupant ces matières, provoque la contraction antipéristaltique de l’œsophage qui les amène ainsi à la bouche.

Cette hypothèse vient d’être confirmée récemment par les expériences de M. Toussaint, de Lyon, au moyen des appareils enregistreurs.

Quoiqu’il en soit, pour que la rumination puisse s’effectuer, il faut que les aliments soient suffisamment détrempés dans la région du vestibule cardiaque, car c’est la condition nécessaire pour que leur pénétration dans l’œsophage puisse se produire.

Outre la fluidité convenable des aliments, deux conditions sont encore nécessaires pour la production et le maintien de la rumination : il faut que le rumen ne soit ni trop chargé ni pas assez. Quand il est distendu à l’excès par les aliments solides et liquides qu’il renferme, ses parois ne peuvent plus imprimer à ces matières les mouvements nécessaires à leur mélange intime et le diaphragme ne pouvant se contracter suffisamment pour produire l’aspiration, il en résulte fatalement la suspension de la rumination.

Ce. phénomène physiologique se trouve encore empêché lorsque la panse est trop vide, car, pour que la contractilité des parois de ce réservoir soit mise en jeu, il faut