doit être observée pendant les premiers jours de la convalescence. Le malade pourra seulement recevoir dès le début des boissons blanches que l’on alternera peu, à peu avec quelques poignées des fourrages qu’il appète le plus.
Les principaux moyens de préserver les ruminants des indigestions consistent à surveiller le mode d’alimentation, car ces affections résultent généralement du mépris du régime, de l’oubli de ses lois.
Voici l’énoncé des principales indications prophylactiques qui résultent de l’étude étiologique des indigestions des ruminants.
Les bestiaux ne devront autant que possible être conduits aux pâturages que lorsque les herbes ne sont pas couvertes de rosée, et ils devront avoir mangé, au préalable, un peu de fourrages secs pour que leur appétit soit moins surexcité et l’ingestion d’herbes vertes moins considérable. Si les fourrages sont abondants, on aura soin de ne pas les laisser pâturer trop longtemps et de les tenir en mouvement pour qu’ils se gorgent moins vite.
Lorsqu’on les nourrit à l’étable avec des fourrages verts, ceux-ci devront être fauchés depuis la veille et ne pas être restés longtemps en tas pour qu’ils n’aient pas déjà commencé à s’échauffer. L’on devra éviter aussi de donner ces fourrages lorsqu’ils ont été mouillés par la pluie ; ils devront être alors étalés et remués afin qu’ils puissent se sécher.
Au commencement de l’emploi des aliments verts, ceux-ci devront être mélangés à une égale quantité de paille ou