Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/17

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Une autre cause qui prend une grande part sur le développement de la gourme est le passage du pâturage à l’écurie. Une circonstance assez remarquable, c’est que ce développement si facile, si fréquent de la gourme sur les jeunes poulains quand on les sort de l’herbage et qu’on les rentre à l’écurie ne s’observe presque pas sur les chevaux d’un âge plus avancé. Ainsi, nous mettons, dit M. Négrier, tous les ans 40 ou 50 chevaux de notre dépôt au vert en liberté : plusieurs y restent quatre mois ; en bien, quand nous les rentrons dans nos écuries, aucun des animaux n’est pris de gourme.

Ce fait est en harmonie avec ce que dit M. Barthélemy, de l’influence de l’émigration. Cette dernière n’a d’action que sur l’organisation des poulains : « S’il en était autrement, ajoute cet honorable vétérinaire, les chevaux d’un régiment seraient atteints de la gourme après chaque changement de garnison. »

M. H. Bouley, dans sa dissertation sur la gourme, dit en parlant des causes de cette maladie, qu’elle est due en partie à l’état polyhémique de l’individu, état déterminé le plus souvent par une bonne nourriture.

Mais on peut affirmer que la gourme attaque indistinctement les jeunes chevaux débilités, mal nourris, amaigris par les privations, les fatigues prématurées ; c’est même chez eux, dit avec raison M. Lafosse, qu’on observe la gourme à laquelle on a donné le nom d’adynamique ou asthénique.

Delafond fait observer aussi que c’est dans les