À Biribi c’est là qu’on crève
De soif et d’faim,
C’est là qu’i’ faut marner sans trêve
Jusqu’à la fin !…
Le soir on pense à la famille,
Sous le gourbi…
On pleure encor’ quand on roupille,
À Biribi.
À Biribi c’est là qu’on râle,
On râle en rut,
La nuit on entend hurler l’mâle
Qu’aurait pas cru
Qu’un jour i’ s’rait forcé d’connaître
Mam’zell’ Bibi,
Car tôt ou tard il faut en être,
À Biribi.
On est sauvag’, lâche et féroce,
Quand on en r’vient…
Si par hasard on fait un gosse,
On se souvient…
On aim’rait mieux, quand on s’rappelle
C’qu’on a subi,
Voir son enfant à la Nouvelle
Qu’à Biribi.