Page:Bruant - Sur la route, 7e mille.djvu/126

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Et c’était pas un’ mince affaire,
I’paraît qu’yavait du turbin,
C’lui d’avant pouvait pas y faire,
I’s’rait fait envoyer au bain.
Tandis que l’nôtre, à la bonne heure !
I’fait comme il avait conv’nu,
I’démolit l’assiette au beurre,
Grâce à l’impôt su’ le r’venu.

Vois-tu c’est l’impôt qui remplace
Les port’ et fnêt’… et j’suis content
À caus’ de cell’ que j’porte en face
Du trou qu’est dans mon culbutant.
Minc’ qu’i’ va respirer l’bien-être
Quand, sans payer, mon pauv’ cul nu
Pourra mettr’ son nez à la f’nêtre,
Grâce à l’impôt su’ le r’venu.

Bref, aujourd’hui, la route est belle,
À part quèqu’s petits empêch’ments
D’danser, au son d’la ritournelle,
Avec les aut’s gouvernements.
On peut supporter la critique
Et chanter, sur un air connu :
Elle est sauvé’, la République,
Grâce à l’impôt su’ le r’venu.

Mars, 1896.