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Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/120

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coups d’ailes


Les yeux eux-mêmes se sont clos ;
Car l’araignée y fait ses toiles.
La nuit, en guise de joyaux,
Y met, semble-t-il, des étoiles.

Mais lorsque souffle le grand vent,
Les croix résistent avec peine ;
Et par les froids d’hiver, souvent,
Les croix grelottent dans la plaine.

On les voit de loin, de très loin ;
Chacune d’elles nous attire,
Et par-dessus les champs de foin,
Elles ont l’air de nous sourire.

Ces croix nous viennent des aïeux.
Tandis qu’ils « faisaient de la terre ».
On dit qu’elles priaient pour eux :
Le ciel a béni leur prière…