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Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/136

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coups d’ailes


Elle s’y connaît en hommes, toujours !
Elle a pris mon Jean d’une main traîtresse,
Et détruit du coup les primes amours
Qui chantaient tout bas avec ma jeunesse !

Je ne l’attends plus mon promis d’hier ;
Mais je vais pleurer par toutes les grèves.
Je mêle son nom à chaque pater :
J’ai perdu mon rire en perdant mes rêves…

Car il dort là-bas, seul, aux grandes eaux,
La vague le berce en son long murmure :
Comme un soldat, pour couvrir sa figure,
Le pêcheur n’a point les plis des drapeaux.