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coups d’ailes


Au loin les sombres collines
Font tache sur l’océan :
L’on croit voir des têtes fines.
Avec un corps de géant.

La lune argente les ondes
Et montre aux yeux éblouis
Une inimité de mondes
Dans les ombres enfouis.

Près du bord des goélettes
Aux mâts fixés vers le ciel,
Balancent leurs silhouettes
D’un mouvement éternel.

Les îles sont endormies,
Au deux murmure du vent ;
Et les étoiles amies,
Là-haut, veillent en rêvant.


Îles de la Madeleine.