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coups d’ailes


Un rien l’amuse, un rien peut amener les larmes ;
Il aime les oiseaux, les bonbons et les fleurs.
Pour l’enfant de trois ans la vie a bien des charmes
Que ternissent plus tard le temps et les malheurs.

Il voudrait tout savoir sans peine et tout comprendre
Quand il parle, toujours revient le mot : pourquoi ?
Il sait dire : je veux ; mais ne sait pas attendre.
Il n’a pas de royaume, et voudrait être roi.

Mais un oncle, dit-on, doit se montrer sévère !
Il me semble que j’ai déjà des cheveux blancs ;
Tout comme les vieillards je regarde en arrière,
Et je me prends alors à n’avoir que trois ans.