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en plein ciel


Pourquoi ne pas attendre ?
Rien ne te presse encor.
Reste ; je veux entendre
Un peu ; ton rire d’or !

— Et mon pays qui pleure ?
Et les méchants là-bas ?
Quand on dit : tout à l’heure,
On recule d’un pas.

On te tuera peut-être,
Ô toi, mon adoré.
J’en verrai se repaître
De ton sang, à leur gré…

— La mort me sera douce.
Le repos éternel.
Je mourrai sans secousse.
Les yeux fixés au ciel !