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assurer la police du fleuve, porter des courriers très rapides et faire l’hydrographie de notre réseau fluvial.

Il est à présumer que des études sérieuses pourraient prolonger la navigation aux eaux moyennes et permettraient de franchir certains seuils, grâce à un balisage sommaire ou en faisant sauter quelques roches.

Il est à souhaiter aussi que l’on signe une convention avec une compagnie puissante, organisée comme les Messageries fluviales du Tonkin ou de Cochinchine, qui assurerait un service postal régulier et transporterait nos relèves et nos ravitaillements. Il faudrait qu’elle fît, en même temps, des transports pour les particuliers et les sociétés diverses à un taux qui ne pourrait, en aucun cas, dépasser un tarif fixé, d’accord avec le gouvernement. Ce serait là un véritable outil de colonisation remplaçant les chemins de fer que l’on est obligé de construire dans les régions moins bien favorisées au point de vue hydrographique. De cette façon, les commerçants ne seraient plus forcés de s’occuper d’avoir une flottille à eux et pourraient concentrer tous leurs efforts, tous leurs capitaux vers la mise en valeur du sol et l’exploitation de ce pays si riche en ivoire, en caoutchouc, en café, en tabac.

Georges Bruel,
Administrateur adjoint du Congo français,
breveté de l’École coloniale.


type sango.