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Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/11

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et à la matière interstellaire : je me suis efforcé d’y montrer quels sont les résultats aujourd’hui acquis, et surtout d’y bien marquer quels sont les phénomènes qui ne sont encore connus que d’une façon qualitative et dont l’étude précise sera sans doute l’œuvre des prochaines années. Le chapitre VIII est réservé aux novæ et aux étoiles variables : j’y ai surtout insisté sur celles de ces étoiles — les Céphéides — qui nous fournissent le moyen d’évaluer les distances dont il sera question dans les chapitres suivants. Il m’est alors possible d’exposer, dans le chapitre IX, nos connaissances sur la structure d’ensemble de la Galaxie et du système des amas globulaires qui lui sont rattachés, puis, dans le chapitre X, l’état actuel de nos connaissances sur les systèmes extragalactiques

C’est volontairement que j’ai laissé de côté, au cours de ce livre, des questions telles que l’état intérieur des étoiles, l’âge de la Voie Lactée, l’évolution de l’Univers : ce sont là des questions qui échappent actuellement à la recherche expérimentale et au contrôle de l’observation ; elles ne peuvent être abordées que par des extrapolations, trop hardies pour être sûres, des lois de la Mécanique et de la Physique établies par les expériences faites à l’échelle de nos moyens d’investigation. J’ai préféré me borner aux questions auxquelles nous pouvons aujourd’hui donner une réponse et aux problèmes que nous pouvons aborder sans trop de présomption : le lecteur verra combien leur nombre a été accru par les progrès modernes des instruments d’observation et par les développements récents des théories physiques. J’aurai rempli mon dessein si j’ai réussi à lui montrer quelles sont les questions auxquelles l’Astronomie a dès maintenant apporté une réponse définitive, et quelles sont celles pour lesquelles nous sommes seulement sur la voie d’une solution : j’espère qu’il comprendra l’intérêt qu’il y a à développer encore la recherche astronomique, et qu’il