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Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/85

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la température des étoiles

Cette relation donne , lorsque l’on connaît , à partir des 2 rapports et relatifs, le premier à la longueur d’onde , le second à la longueur d’onde  : ces rapports peuvent être déterminés par des méthodes photométriques quelconques, photographiques, visuelles, ou photo-électriques.

Les 2 termes du premier membre de la relation (4) peuvent être exprimés à l’aide des différences de magnitudes des 2 étoiles E et E′ pour les 2 radiations et , qui leur sont liées par la formule de Pogson, . Ou obtient ainsi la formule :

. (5)

Résultats des mesures. — Avant de donner une idée des principaux résultats, répétons encore une fois que les déterminations spectrophotométriques supposent que le rayonnement de l’étoile provient de couches tout entières à la même température, et que les mesures des divers auteurs, portant en général sur des radiations différentes, ne peuvent être concordantes que dans la limite où cette hypothèse est réalisée. Or nous savons, par les études très détaillées faites sur le Soleil, que le rayonnement que nous recevons d’une étoile G0 provient en réalité d’un ensemble de couches de températures différentes : il en résulte par exemple que, tandis que l’ensemble du rayonnement solaire est voisin de celui d’un corps noir à 6 000°, la température de couleur du Soleil, déterminée par les méthodes applicables aux étoiles, est voisine de 7 000°.

Malgré ces difficultés, les résultats obtenus par les différents auteurs sont assez concordants pour les étoiles de températures inférieures à celle du Soleil. Les nombres donnés par les mesures modernes (cf. p. 87) restent compris, pour les étoiles K0, entre 4 200 et 4 600°, pour les étoiles M0 entre 3 200 et 3 600°.

Les écarts sont plus grands pour les étoiles plus chaudes. Ils sont encore acceptables pour les étoiles F0, où les nombres donnés par les différents auteurs vont de 7 800 à 9 700°, mais ils deviennent tout à fait incompréhensibles pour les étoiles A0. Pour ces dernières étoiles, les mesures de Wilsing (1919), Sampson (1925), Williams (1934) donnent une température moyenne