Mais on peut obtenir des évaluations approchées de températures pour un beaucoup plus grand nombre d’étoiles en prenant pour et la magnitude visuelle et la magnitude photographique, et en admettant qu’elles correspondent aux longueurs d’onde = 0,529 et = 0,425 µ. Les différences et , sont alors les indices de couleur et des 2 étoiles, et la relation (5) devient :
| . | (6) |
En prenant comme étoile E′ le Soleil ( = 0,57, = 6 000°), on peut écrire :
| . | (7) |
On trouve ainsi (cf. p. 87) des températures d’environ 23 000° pour les étoiles B0, 11 200° pour les étoiles A0. Pour les géantes K0 et M0, on trouve respectivement 4 100 et 3 100°, températures inférieures de quelques centaines de degrés à celles que donnent les mesures spectrophotométriques : la raison en est sans doute que les magnitudes employées sont affectées par la présence des raies d’absorption, tandis que, dans les mesures spectrophotométriques correctes, on a soin de mesurer le noircissement du cliché dans des régions où ne se trouvent pas de raies d’absorption. Les raies et les bandes d’absorption étant plus nombreuses dans le violet que dans le jaune et le vert, leur effet augmente davantage la magnitude photographique que la magnitude visuelle : il peut augmenter de quelques dixièmes d’unité l’indice de couleur des étoiles K et M, ce qui suffit à diminuer de quelques centaines de degrés la température obtenue.
Températures des étoiles géantes et des étoiles naines. — Les étoiles géantes et les étoiles naines appartenant au même type spectral ne possèdent pas en général le même indice de couleur ; il en résulte que le calcul précédent donne, pour les naines, une température supérieure à celle des géantes. Tandis que les températures moyennes des géantes des classes K0 et M0 sont 4 100° et 3 100°, celles des naines sont 5 100° et 3 400°.
