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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/294

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270 ŒDIPE.

têtes la vengeance des Dieux, & souvenez-vous que rien n’est plus beau que de secourir les misérables.

Tiresias, à part

Dieux ! qu’il est dangereux de trop sçavoir ! je suis perdu, malheureux ! • Pourquoi suis-je venu ?

œdipe

Quoi ? qu'avez- vous ? d’où vient cette tristesse subite ?

Tiresias

Laissez-moi partir, Seigneur. Croyez-en Tirésîas. Votre fort & le mien en seront plus supportables.

œdipe

Ah, que vous êtes injuste ! avez-vous donc oublié que Thébes est votre patrie ? lui refuserez-vous l’interprétation de l'Oracie ?

Tiresias

Vous êtes plus injuste que moi, Seigneur. Je me tais pour ne pas répondre témérairement à vos téméraires demandes.


• Tirésias dit plus dans le Grec qu'on ne lui fait dire ici: Instruit de ce fatal mystère, c'est-à-dire, connoissant bien le meurtrier de Laïus: ??????, je n'aurais jamais dû venir ici.