Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/300

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276 ŒDIPE.

Tirésias

N’accusez ni Créon, ni moi. N'imputez vos maux qu’à vous seul.

Œdipe

O Sceptre, ô Couronne, ô trésors, ô sagesse supérieure à tous les arts pour rendre la vie heureuse, que vos avantages trop exposés à l’envie sont sujets à de tristes retours ! quoi ? j’arrive dans Thébes sans ambition, sans dessein, on m’offre le thrône, je règne; & Créon, ce Créon qui paroissoit d’abord mon fidèle ami, forme de secrettes brigues pour me détrôner ! il suborne ce misérable devin éclairé pour ses intérêts, & aveugle dans son art. • Créon s’en sert,


Camerarius fait dire àTirefiasj les voici: ???? Mon sort, dit- il, n’est point entre vos mains: Pourquoi ? C'est qu'il me suffit d’Apollon, qui sçait l’avenir: ?????, que facienda funt Par où il veut donner à entendre qu’Apollon lui a révélé le lieu, le temps & le genre de sa mort.

  • Le Traducteur a supprimé, apparemment par

politesse, toutes les injures qui sont dans le Grec, & que vomit Oedipe irrité, ??????, ce Magicien; ??????, cet Artisan de fraudes; ?????, ce Menteur; ?????, ce Charlatan