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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/310

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286 OEDIPE.^U (E D 1 P E.

aura sans doute formé ces injustes soupçons.

Créon

Mais qui a porté le Roi à dire que j’avois aposté le devin pour semer de faux discours ?

Le choeur

Il l’a dit, mais j’ignore quelle étoit sa pensée.

Créon

A-t-il pu de sang froid m’imputer un crime si atroce & si noir ?

Le choeur

Je ne pénètre point dans les actions des Rois... Le voici lui-même : vous pouvez vous instruire.


SCENE II.

Les mêmes, Œdipe.

œdipe

De quel front oses-tu paroître à mes yeux ? • convaincu d’avoir conspiré contre moi, pour m’ôter la vie & la cou-


• M. Dacier a traduit ainsi ces paroles du texte, ??????, toi qui es assurément le meurtrier de Laïus. C'est une méprise qui en a produit une autre d’un Poëte moderne, comme si Oedipe reprochoit à Créon