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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/322

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298 ŒDIPE.

oui, brillant soleil, sois témoin de mes sermens: que je périsse abandonné des hommes & du Ciel, si cette affreuse pensée roule dans mon esprit. Hélas Seigneur, c’est l’intérêt public qui me touche. Sensible aux maux de ma Patrie, je sens mon cœur déchiré, quand je les vois redoublés par vos cruelles dissensions.

Œdipe

Hé-bien, qu’il se retire. Je lui pardonne, au péril de mourir ou de descendre du throne: mais qu’il sçache que c’est à vos larmes, & non à aucun égard pour lui, que j’accorde sa grâce. En quelque lieu qu’il puisse être, il me fera toujours odieux.

Créon

• Cruelle faveur ! quelle seroit donc votre vengeance ? mais tel est votre caractère; vous êtes puni par vos propres passions.

Œdipe

Cesse de m’insulter, pars, évite mon courroux.


• Ce passage est difficile & obscur. Camérarius y donne ce sens après le Scholiaste aussi-bien que M. Orsatto: Vous pardonnez à regret, mais quand votre courroux sera calmé,