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310 ŒDIPE.

Œdipe

Vous apaisez mes frayeurs; mais, Madame, pour les dissiper, songez, je vous conjure, à faire venir le Berger, dont dépend mon sort.

Jocaste

J’y envoye: mais rentrons; que ne ferois-je point pour vous plaire.


III. INTERMEDE.

Le chœur

• Justes Dieux, faites-moi jouir du bonheur suprême de conserver la sainteté dans mes paroles & dans mes mœurs. Faites que je régie ma vie sur ces loix, ces divines loix descendues du plus haut des Cieux. Oui, l’Olympe en est l’auteur & de non pas notre foible nature. Leurs traits ne vieillissent point, l’oubli ne peut les effacer, la vérité elle-même y réside; elles sont marquées à son coin.

La tyrannie doit son origine à l'orgueil. Si l’orgueil, après avoir entassé


• Le Chœur, suivant son caractère, répare ici l’impiété de Jocaste sans la nommer.