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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/372

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348 OEDIPE.

qu'enseveli dans de profondes ténèbres.

Le chœur.

Quelle barbarie avez-vous exercé sur vous ! comment avez-vous pu vous défigurer d’une manière si inhumaine ? quel Dieu vous a inspiré cet attentat.

Œdipe.

Apollon, chers amis, oui Apollon est la cause de mes maux. Mais ma main seule m’a puni. Devois-je conserver la lumière du jour, moi qui ne pouvois rien voir que de triste & d’affligeant ?

Le chœur.

Ce que vous dites n'est que trop vrai, Seigneur.

Œdipe.

Que me reste-t-il en effet que je puisse voir, que je puisse aimer ou entendre ? tout m’est interdit. O mes amis, que ne chassez-vous au plutôt de votre patrie ce monstre, ce parricide exécrable, chargé de la haine dès hommes & des Dieux.

Le chœur.

Hélas, toutes vos lumières redoublent le sentiment de vos maux & ma