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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/384

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360 ŒDIPE.

tre front. Qui voudra se résoudre à vous épouser ? non, mes filles, vous ne trouverez point d’appui. Les destins veulent que méprisées de tout le monde, vous languirez dans une éternelle solitude, O fils de Menecée, elles n’ont de ressource qu’en vous seul; vous seul êtes leur véritable père: car hélas, leur mère & moi nous ne sommes plus. Elles sont votre sang, ne les dédaignez pas, & ne les laissez pas errer sans retraite, sans biens, sans amis, sans époux; ne souffrez pas que le sort de ces innocentes Princesses soit pareil à celui d’un père coupable. Jetez sur elles un regard de pitié. Que leur jeunesse vous touche ! abandonnées de tout secours, elles n’ont que vous pour asyle. Généreux Prince, donnez-moi votre main pour garant que mes vœux ne font pas rebutés. Et vous, chers enfans, si votre âge vous rendoit capables d’entendre mes leçons, j’aurois bien des conseils à vous donner. Écoutez au moins ce dernier avis d’un père qui vous quitte pour toujours. Priez les Dieux qu’ils terminent bientôt • ma carrière, & demandez pour vous


  • M. DACIER a très-bien substitué à ???????? qui fait un beau

sens à ??????? qui n’en fait pas un raisonnable.