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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/386

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362 OEDIPE.

Œdipe.

Me l'assurez-vous ?

Créon.

Mes paroles sont toujours conformes à mes pensées.

Œdipe.

Il suffit. Faites-moi donc conduire hors de ces lieux.

Créon.

Allons, Seigneur, mais quittez ces enfans.

Œdipe.

Non, je ne puis m’en séparer. Ah, ne mes les arrachez pas tous.

Créon.

Seigneur, • ne vous obstinez point à les retenir. Vous sçavez ce que vous ont coûté vos † trop ardens désirs.

Le chœur.

Vous voyez ce Roi, ô Thébains, cet Œdipe dont la pénétration développoit les énigmes du Sphinx, cet Œdipe donc la puissance égaloit la sagesse, & dont la grandeur n’étoit point éta-


• Créon, (dit excellemment M. Dacier,) appréhende avec raison qu’en l’état où il est, un moment de désespoir ne le porte à ajouter le meurtre de ses enfans à ses autres crimes.

† Les désirs opiniâtres de se connoître.